« La médecine, c'est l'art d'imiter les procédés curatifs de la nature » - Hippocrate
Les algues sont de véritables trésors marins. Même si elles sont différentes des plantes terrestres, elles font partie du règne végétal, puisqu’elles ont la capacité de faire la photosynthèse. Ce serait même les premières plantes à être apparues sur Terre, il y a environ 1,2 milliards d’année ! Plus qu’une simple plante ou un simple aliment, elles sont si bénéfiques sur la santé qu’on pourrait les définir comme un remède et même une multivitamine en soi. Ici au Québec, les Côtes du Golfe Saint-Laurent abritent environ 240 sortes d’algues. Il existe 3 familles d’algues : Les vertes (chlorophycées), rouges (rhodophycées) et brunes (phéophycées). Parmi celles-ci, les algues brunes, notamment le groupe des fucacées (fucus) et des laminariacées (laminaires), des algues d’eau froide, sont celles que l’on récolte principalement, car elles sont abondantes sur nos côtes. Dans le présent texte, nous nous attarderons sur ces dernières.
Il convient, avant de poursuivre, de distinguer les noms sous lesquels sont vendues les algues les plus courantes. Quand nous entendons parler de Wakamé et de Kombu, ce sont tout simplement les noms japonais sous lesquels sont vendues les algues dans les commerces. En anglais on utilise souvent le terme « Kelp » pour désigner différentes algues de la famille des fucacées et des laminariacées. Voici quelques précisions :
Toutes algues, que l’on trouve à différents endroits du littoral du Saint-Laurent ont leurs particularités, tant au niveau de la santé humaine que du maintien de l’écosystème marin. Bien que d’une richesse incomparable au niveau alimentaire (et plus encore), cette précieuse ressource fait néanmoins peu partie de notre assiette. Pourtant, elles constituent un incontournable de plusieurs diètes traditionnelles, particulièrement au Japon. Nous pourrions nous aussi tirer de grands avantages à les mettre au menu plus souvent. Voici pourquoi :
Les algues, parfois appelées légumes de mer contiennent une tellement grande variété de nutriments et phytonutriments qu’il serait impossible de tous les nommer ici. Ce qui les distingue des légumes que nous sommes habitués de consommer, c’est leur densité nutritionnelle. C’est pour cela qu’on dit que les algues sont des concentrés nutritifs incomparables.
Elles sont particulièrement riches en fer, protéines, calcium, sodium et iode. Fait intéressant, le Wakamé contiendrait 10 fois plus de calcium que le lait, la laitue de mer, 25 fois plus de fer que le bœuf et le varech 100 à 500 fois plus d’iode que les fruits de mer ! D’ailleurs, elles sont, pour cette raison, très avantageuses à inclure dans une alimentation de type végétalienne. Elles contiennent également, en proportions différentes, ces nutriments et composantes : Magnésium, potassium, sodium, sélénium, manganèse, zinc, cuivre, antioxydants, vitamines C, E, K, vitamines B, fluor, adh (surtout pour les micro-algues comme la spiruline et la chlorelle par contre), fibres solubles, polysaccharides.
Tout comme elles nettoient l’eau dans laquelle elles se trouvent en milieu naturel, elles ont également la capacité de nettoyer et purifier nos liquides organiques, nos cellules et notre sang et ainsi nous protéger des dommages causés par certaines substances hautement toxiques.
Elles ont, en effet, une action protectrice contre les radiations. De plus, elles favorisent la chélation des métaux lourds et composés radioactifs emmagasinés dans les tissus de l’organisme. C’est l’acide alginique des laminaires et du varech (fucus) qui a la propriété de protéger de la radiation. Elle va entre autres diminuer l’absorption de Strontium90 (un composé radioactif) à 90%. Ces algues brunes éliminent aussi le mercure, l’arsenic, le plomb, le cadmium et le baryum.
Elles nourrissent le Sang et le Yin (médecine traditionnelle chinoise)
Puisqu’elles sont très riches en minéraux, elles aident à alcaliniser notre terrain, diminuer le Feu Pervers et les inflammations de peau et les articulations. Cela en fait justement une plante de choix en cosmétique pour les mêmes raisons.
Les fucus et les laminaires peuvent aider à adresser l’hypothyroïdie causée par une carence en iode, car elles sont très riches en ce micronutriment. Elles peuvent donc aider à stimuler la glande thyroïde, à en régulariser les fonctions et diminuer le goitre dû à la déficience en iode.
Comme les algues soutiennent la glande thyroïde, elles vont aider à moduler le niveau d’oestrogène dans le corps. En effet, les œstrogènes peuvent être en excès en cas de mauvais fonctionnement thyroïdien et favoriser l’apparition de pathologies comme les fibromes, le syndrome prémenstruel, la dysplasie mammaire bénigne et les cancers du système reproducteur. Les algues aident donc en ce sens, à garder des niveaux sains d’œstrogène, ce qui peut protéger de ces conditions et maladies.
Dans l’alimentation : On les retrouve séchés soit déshydratés entières, en flocons ou sous forme de poudre. Elles sont intéressantes à rajouter à un bouillon, une soupe ou encore en salade.
Très avantageuses en cas de dévitalisation, déminéralisation ou encore quand on est en Vide de Sang (médecine chinoise) ou pendant les menstruations. Il est conseillé d’en consommer environ 2 à 8g par jour (variant selon les besoins)
En infusion : Bien que le goût soit prononcé, elles peuvent être intéressantes à boire avec une tisane nutritive, comme l’ortie (urtica dioïca) par exemple, qui elle-même a un petit goût d’algue. La quantité va varier de 2 à 8 grammes par jour.
En capsules (de poudre séchée) : Prendre 3 à 9 gélules de 0,5g par jour (selon le besoin)
Dans un bain : Mettre une poignée d’algues dans un linge pour tremper dans l’eau du bain. La peau a la capacité de très bien absorber les constituants des algues. Cela aidera à soulager les problèmes de peau et les rhumatismes.
Naturopathe spécialisée en santé de la femme EN SAVOIR PLUS