« La médecine, c'est l'art d'imiter les procédés curatifs de la nature » - Hippocrate
La douleur menstruelle (dysménorrhée) est une cause très fréquente de consultation gynécologique. Bien que courante, elle est malheureusement souvent banalisée. Or, dans certains cas, de plus amples investigations devraient être entreprises afin d’écarter certaines problématiques de santé sus-jacentes. Des solutions médicales existent bel et bien, mais la plupart du temps, elles n’agissent que sur les symptômes. Dans le but de mieux adresser la douleur menstruelle, il est donc primordial de garder en tête que celle-ci n’est pas toujours normale puis ensuite, d’approcher le problème avec une vision globale de la santé. Nous allons dans un premier temps nous attarder à mieux comprendre les mécanismes de la dysménorrhée puis, dans un deuxième temps, proposer quelques pistes pour soulager les inconforts.
Crampes, spasmes
Sensation de lourdeur générale dans le bassin
Douleur irradiant dans les lombaires (bas du dos) et/ ou dans les jambes
Troubles digestifs (ballonnements, diarrhée, nausée, etc.)
Ce type de douleur concerne la plupart du temps les jeunes femmes et commence après les premières menstruations. Elle a tendance à diminuer avec le temps et il n’y a pas de pathologie organique qui y est associée.
Elle débute habituellement un peu plus tard dans la vie fertile de la femme et a tendance à s’aggraver avec le temps. Elle serait expliquée par une problématique de santé sus-jacente (endométriose, kystes, etc.)
Douleurs habituellement soulagées avec l’apparition des saignements. Typiquement, elle s’atténue au jour 2 du cycle. Il peut y avoir une sensation de lourdeur dans le bassin.
Les douleurs peuvent être plus aiguës. Elles proviennent principalement des crampes. La douleur se ressent donc souvent par vagues suivant les contractions de l’utérus.
La douleur est plus « sourde », moins localisée. Elle ne disparaitra pas nécessairement avec l’apparition du flux menstruel. L’inconfort peut également être senti dans le bas du dos et les jambes.
Pimbina (Viburnum opulus)
C’est la reine des plantes antispasmodiques ! Le pimbina est un relaxant très efficace au niveau utérin. Il peut s’utiliser en cas de crampes menstruelles mais aussi pour les douleurs ressenties dans le bas du dos, les jambes, en cas de spasmes digestifs, etc.
Mode d’utilisation : Teinture de l’écorce.
Magnésium
Ce minéral est très important et intéressant en présence de crampes de toutes sortes. Il favorise également la relaxation, le sommeil et aide à diminuer le stress. En complément à une alimentation variée, il peut apporter un bon soulagement des douleurs menstruelles.
Formes à privilégier : Éviter surtout l’oxyde et le carbonate de magnésium, car ils sont peu absorbés.
Autre solutions
En prévention (tout au long du cycle) : Prendre des infusions de feuilles d’ortie et de framboisier.
Le gingembre (Zingiber officinale)
En cas de congestion circulatoire au niveau du bassin, le gingembre est une épice des plus intéressantes. En plus d’avoir un effet sur les crampes (antispasmodique), il est réchauffant et stimule la circulation, principalement dans le bassin et les jambes. Il peut aussi favoriser la digestion et soulager les nausées.
Mode d’utilisation : Infusion du rhizome de gingembre frais râpé. Capsules. Cataplasme.
Comment faire le cataplasme de gingembre : Râper du gingembre frais biologique. Appliquer sur le ventre ou le bas du dos dans un linge humide. Garder le cataplasme jusqu’à ce que la zone soit « chaude » au ressenti (selon la tolérance).
Autres solutions
Inclure du mouvement doux, rotations du bassin sur un ballon d’exercice, marche, yoga, etc.
Achillée millefeuilles (Achillea millefolium)
L’achillée millefeuilles est une petite pharmacie en soi ! Non seulement elle est anti-inflammatoire au niveau de l’utérus, mais elle est aussi « décongestionnante » au niveau circulatoire.
Mode d’utilisation : Infusion. Teinture.
Acides gras essentiels (omégas 3)
Les acides gras essentiels sont importants au niveau de la réduction de l’inflammation. Ils jouent un rôle au niveau de la synthèse des prostaglandines, molécules impliquées dans la réponse inflammatoire. Il est nécessaire de les apporter sous forme alimentaire ou de complément d’huiles de poissons.
Sources alimentaires intéressantes: Poissons, graines de lin, graines de chanvre, graines de chia, noix de Grenoble
Références
Avertissements
* Aucun dosage n’est recommandé au niveau des produits naturels étant donné qu’il variera selon les besoins et la condition de chacune. Consultez toujours un spécialiste avant de prendre des plantes médicinales pour vous assurer qu’il n’existe pas de contre-indication pour vous.
*Ces recommandations ne servent aucunement à diagnostiquer une maladie ou à guérir une condition. N’interrompez pas un traitement médical ou pharmaceutique de manière non-assistée d’un médecin ou autre professionnel de la santé.
*Le terme « femme » est employé ici pour simplifier la lecture du texte mais toutes les personnes dont l’anatomie biologique est féminine sont visées.