« La médecine, c'est l'art d'imiter les procédés curatifs de la nature » - Hippocrate
Les problèmes liés à la sphère digestive peuvent être aussi nombreux que complexes. De plus, ceux-ci peuvent avoir de nombreux impacts sur différents systèmes du corps. En effet, les aliments étant source d’énergie et de nutrition pour nos cellules, il importe d’avoir un système digestif fort et en santé pour s’assurer de ne pas souffrir de déficiences nutritionnelles et de manquer d’énergie par exemple. Afin d’y remédier, plusieurs stratégies devront être mises en place. Il est à noter que le présent texte ne donne qu’un aperçu global des astuces étant généralement les plus efficaces pour prévenir et soulager les inconforts digestifs, mais qu’il ne prétend pas adresser les problématiques digestives chroniques ou plus profondes. Pour ce faire, il sera préférable de se faire accompagner par un professionnel de la santé afin de bénéficier d’un accompagnement sur mesure.
Optimiser la digestion dans sa globalité
Impliquer les sens au maximum et prendre son temps
Durant la phase céphalique (première phase de la digestion), c’est grâce à la vue, au toucher et à l’odeur des aliments, que la transformation mécanique et chimique des aliments s’amorce. En exposant des aliments particuliers à nos sens, cela donnera indice à l’appareil digestif quels sont les sucs digestifs à produire en vue de poursuivre la digestion.
Instaurer un climat de calme
Il vaut mieux éviter de manger devant la télévision, en travaillant ou en ayant une discussion difficile par exemple. Pour digérer de façon optimale, le système nerveux doit être en mode parasympathique (relaxation). Dans ce mode, le corps dirige le sang principalement vers le système digestif et reproducteur. Il est à noter que le stress et les fortes émotions maintiennent l’organisme en mode sympathique, ce qui réduit la quantité de sucs digestifs secrétés et diminue l’apport de sang aux organes digestifs.
Mastiquer longuement avant d’avaler
Ce n’est pas rare que nous ne mastiquions pas suffisamment. Cela est encore plus vrai lorsque nous mangeons en même temps de faire autre chose. Lors de la mastication et l’insalivation, nous assistons au début de la transformation mécanique et chimique des aliments. Le contact des aliments avec la bouche et la salive contribue à envoyer des messages au cerveau pour que s’enchaîne harmonieusement tout le reste de la digestion. Une bonne mastication permet de laisser suffisamment de temps à la salive de faire son travail. Celle-ci contient de sucs qui vont briser les molécules d’amidon.
Éviter de boire en mangeant
Même s’il n’est pas dramatique de boire un peu durant le repas, boire de grandes quantités d’eau peut créer une dilution des sucs digestifs, nécessaires à la transformation des aliments en nutriments pour le corps. De même, boire beaucoup d’eau, surtout froide, peut créer des gonflements et des inconforts. Un peu de liquides, comme une tisane dans l’heure suivant le repas, peut toutefois être bénéfique pour certaines personnes.
Manger à sa faim, sans plus
Il arrive souvent que nous mangions beaucoup plus que ce dont nous avons besoin. Cela va certes de pair avec le fait de manger trop vite ou en faisant autre chose, ce qui fait que nous ne pouvons être complètement présents aux signaux de satiété envoyés par le corps. Il apparaît également que plusieurs personnes identifient la faim à tord comme étant une sensation de « mal de ventre » ou d’estomac qui gargouille, alors que la réelle faim se manifeste plutôt comme une « envie d’aliments », parfois certains aliments en particulier si nous sommes attentifs aux besoins subtils du corps. La satiété est souvent mal comprise également. Être rassasié ne correspond pas avec cette sensation de « plénitude » ou de ventre gonflé. La satiété est tout simplement un signal que le corps est comblé. Lorsque satiété est atteinte, naturellement, la nourriture goûte moins bon et le plaisir est diminué. Si l’on continue de manger beaucoup sans écouter la satiété, il peut même s’en suivre un dégoût ou de la nausée.
Espacer les prises alimentaires de quelques heures
Le corps étant naturellement fait pour observer des périodes de repos, il en va de même pour le système digestif. Espacer les prises alimentaires de quelques heures permet aux organes d’assimilation et d’élimination d’être au repos et de fonctionner plus efficacement lors des prises de repas.
S’assurer d’être bien hydraté
Il peut être surprenant d’apprendre que le corps doit libérer 2L d’eau pour sécréter les sucs digestifs. Il vaut mieux s’assurer donc d’être bien hydraté afin de maintenir une fonction digestive optimale. Une soif pendant une prise de repas peut d’ailleurs être l’indicateur d’une déshydratation.
S’assurer d’être bien hydraté
Il peut être surprenant d’apprendre que le corps doit libérer 2L d’eau pour sécréter les sucs digestifs. Il vaut mieux s’assurer donc d’être bien hydraté afin de maintenir une fonction digestive optimale. Une soif pendant une prise de repas peut d’ailleurs être l’indicateur d’une déshydratation.
Manger local, biologique et en saison autant que possible
Manger en saison et local est adapté à notre constitution, puisque nous existons en relation constante avec notre environnement. Nous avons également co-évolué avec la nature et sommes rythmés physiologiquement avec celle-ci depuis que le monde est monde. Pour ce qui est de choisir des aliments biologiques, ce sera surtout bénéfique dans le sens où les pesticides et fongicides aspergés sur les aliments altèrent négativement la flore intestinale entre autres.
Chouchouter sa flore intestinale
Le microbiote intestinal, c’est tout l’ensemble des microorganismes qui se trouvent dans le tube digestif. L’équilibre de celui-ci est particulièrement important pour toute la santé et de plus en plus de recherches mettent en lumière les liens qui existent entre la qualité du microbiote et certaines maladies inflammatoires et auto-immunes notamment. De plus, il est important pour la digestion et le maintien de l’intégrité de la muqueuse intestinale, participe à l’assimilation des nutriments (avec le côlon), abrite des bactéries facilitant l’assimilation des protéines, des gras et des différents ions (minéraux). Il contient aussi des microorganismes qui dégradent et fermentent les fibres non digérées par le système digestif, optimise l’extraction d’énergie des aliments et plus encore !
Pour favoriser la santé du microbiote, il sera important de diminuer le stress, surtout pendant les repas. Manger le moins d’aliments transformés peut aussi aider, puisque divers additifs et pesticides vont réduire le nombre de bonne bactéries (bactéries amies). Manger des aliments variés et contenant une grande panoplie de phytonutriments (nutriments spécifiques venant des plantes) contribue à promouvoir une flore diversifiée. Il est aussi possible de se donner un coup de pouce en ajoutant des aliments contenant des prébiotiques. Ces derniers nourrissent les bonnes bactéries. Les aliments ou plantes sources d’inuline font partie des prébiotiques. On parle de chicorée, pissenlit, bardane ou de topinabour par exemple. Les probiotiques aideront quant à eux à renflouer la flore d’une certaine quantité de bactéries bénéfiques. Les probiotiques ont différents rôles et au niveau digestifs, ils permettent de « pré-digérer » les aliments. Pour ajouter des sources naturelles de probiotiques, il est intéressant de prendre régulièrement des aliments fermentés, comme le kéfir, la choucroute, le miso, etc.
Catherine Drouin (La santé à coeur)
Naturopathe spécialisée en santé de la femme
Praticienne Arvigo
(Massage abdominal Maya)